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L'I.A est-elle intelligente ?

Dernière mise à jour : 16 mai

Description de neurones et de synapse pour décrire l'architecture de l'intelligence artificielle.
Neurones et synapses : une architecture en vogue.

Qu'est-ce que l'intelligence artificielle ?



L'intelligence artificielle, en abrégé l'I.A, est un domaine de l'informatique qui vise à créer des machines et des logiciels capables d'imiter l'intelligence humaine.


Ces systèmes utilisent des algorithmes complexes et des modèles de données très sophistiqués pour apprendre, raisonner, planifier et percevoir leur environnement à l’aide de capteurs.


Les applications de l'I.A vont des assistants virtuels, tels Alexa, Siri ou encore Gemini, aux voitures autonomes, en passant par les diagnostics médicaux et la reconnaissance d'images ou de sons, comme le célèbre Shazam.


Les différentes formes d'I.A


Il existe deux principales catégories d'intelligence artificielle : l'I.A faible et l'I.A forte.


L'I.A faible, aussi appelée I.A étroite, est conçue pour accomplir des tâches spécifiques, comme recommander des films ou jouer aux échecs, mais aussi générer des textes ou des images grâce à des modèles purement statistiques.


Ces systèmes ne possèdent pas de conscience ni de compréhension générale, mais ils sont très performants dans leurs domaines respectifs. A l’époque on les appelait d’ailleurs des systèmes experts.


À l'inverse, l'I.A forte, ou I.A générale, est une forme hypothétique d'intelligence artificielle qui pourrait comprendre et apprendre n'importe quelle tâche intellectuelle que l'humain peut accomplir. L'I.A forte est encore un concept théorique et n'a pas été réalisée à ce jour, du moins pas à notre connaissance...


Les critères de l'intelligence


Pour déterminer si une I.A est vraiment intelligente, il est essentiel de définir ce que nous entendons par intelligence.


Les critères habituels incluent la capacité à apprendre de nouveaux concepts, à résoudre des problèmes complexes, à comprendre le langage naturel, à percevoir et interpréter des stimulus sensoriels, et à mobiliser les connaissances acquises pour faire face à de nouvelles situations, notamment.


Dans ces domaines, les I.A actuelles montrent des compétences impressionnantes, mais elles restent limitées par des contraintes fondamentales, par exemple l’absence d’émotion, de sensibilité, et de compréhension du contexte.


L'apprentissage automatique et l'intelligence


L'apprentissage automatique, ou machine learning, est une sous-discipline de l'I.A qui se concentre sur la création de systèmes capables d'apprendre et de s'améliorer à partir de données.


Ces algorithmes reposent souvent sur des réseaux de neurones artificiels, qui sont inspirés du fonctionnement du cerveau humain.


Ces réseaux peuvent reconnaître des formes ou des mots, et faire des prédictions basées sur des exemples passés, mais ils nécessitent des quantités massives de données et de puissance de calcul pour être efficaces.


Les limites actuelles de l'I.A


Bien que l'intelligence artificielle ait fait d'immenses progrès, elle se heurte encore à plusieurs limitations majeures.


  1. Les systèmes d'I.A manquent de compréhension globale, de conscience. Ils ne comprennent pas le contexte ou la signification des tâches qu'ils exécutent, ce qui les rend vulnérables aux erreurs lorsqu'ils sont confrontés à des situations imprévues ou ambiguës, fréquentes dans les activités humaines.


  2. La dépendance aux données est une contrainte significative. Les algorithmes d'apprentissage automatique nécessitent des quantités colossales de données pour s'entraîner efficacement. Cela pose des problèmes de collecte, de stockage et de traitement de ces mêmes données, sans parler des préoccupations éthiques liées à la confidentialité, au consentement, et à la sécurité des informations récoltées.


  3. La présence, fortuite ou non, de biais dans les données d'entraînement, peuvent influencer les résultats produits par les systèmes d'I.A, qui seront incapables de les corriger par la suite. En effet, si les données utilisées pour former un modèle sont biaisées, ils reproduiront ces biais, ce qui peut entrainer des conséquences injustes ou discriminatoires, voire de graves désinformations.


  4. Les capacités de raisonnement et de généralisation des I.A restent limitées. Bien qu'elles excellent dans des tâches spécifiques, elles peinent à transférer leurs connaissances d'un domaine à un autre ou à comprendre des concepts abstraits et complexes, spécialement en présence d'émotions, ou encore de hasard...


Enfin, les systèmes d'I.A actuels nécessitent une puissance de calcul immense, ce qui est autant coûteux qu’énergivore.


Cependant et sur ce point précis, de tels systèmes peuvent aussi apporter des solutions techniques en améliorant les connaissances, et en gérant au mieux les unités de production énergétique disponible, sans oublier la consommation, qui peut aussi largement bénéficier de l'I.A.


En résumé, malgré leurs avancées impressionnantes, les systèmes d'intelligence artificielle actuels ne le sont pas vraiment ; ils sont encore loin de pouvoir rivaliser avec la flexibilité, la sensibilité, et la profondeur de la pensée humaine.


Alors, quel intérêt ?


Immense !


Car si, actuellement, on peut oublier le remplacement de l'intelligence humaine par l’I.A, son augmentation est plus que jamais à l’ordre du jour !


Car, l’I.A, c’est avant tout un accès instantané à de gigantesques bases de données, génériques ou spécialisées ; et que trouve-t-on dans ces bases de données ?


La savoir du monde, tout simplement !


Imaginez un esprit normal, quel qu’il soit ; un citoyen lambda doté d’une culture générale correcte, avec quelques passions, et un niveau d’étude moyen : sa mémoire est celle de son expérience, des livres qu’il a lus, des spectacles qu’il a visionnés, de ses conversations aussi.


Quel que soit le problème qui se présente à lui, pour tenter de le résoudre, il puisera d'abord dans cette collection de savoirs stockée dans sa mémoire, fruit de son expérience de vie, limitée par son âge, évidemment.


Avec l’I.A, il en va tout autrement : ce n’est plus l’expérience d’une vie qui s’offre à lui, mais celle de toutes les vies qui ont un jour publié leur expérience, leur mémoire, leur travail, sur internet !


Bien sûr, tout ceci n’est pas entièrement nouveau. Ces informations étaient déjà dispersées sur le net avant, mais accessible en combien de temps, et sous quelle forme ?


Maintenant, elles sont disponibles en quelques secondes, sous la forme d’un résumé clair et immédiatement utilisable, et traduit dans n’importe quelle langue ou presque, tout aussi immédiatement, et le plus souvent sans faute... d’orthographe !


Mieux encore, ces informations sont triées, mises en forme, précisément sourcées pour la vérification ou le complément... Et, si l’I.A est générative, elles peuvent immédiatement faire l’objet d’une publication originale sur le sujet !


Cette facilité, cette rapidité, cette précision quasi exhaustive, va permettre de diffuser et d’utiliser le savoir comme jamais auparavant, même s’il faut se montrer vigilant quant à de possibles erreurs, ou encore à des tentatives de manipulations à large échelle.


Conclusion


Je me rappelle de mon émerveillement d’enfant quand je découvris pour la première fois, sur une bibliothèque renforcée que je peinais à atteindre, les 30 volumes de l’encyclopédie papier Universalis : tout le savoir du monde, promettait-elle.


Quarante cinq ans après, la promesse est quasiment tenue et mon émerveillement est toujours le même !


Le savoir change les gens, et ce savoir, tout le savoir ou presque, sera bientôt disponible en temps réel dans les entreprises, les universités et les laboratoires scientifiques et médicaux de la planète entière, mais pas seulement.


A la différence des précédentes avancées majeures du savoir, elle touchera Monsieur tout le monde, fut-il analphabète, puisqu'il suffira, sur un simple smartphone, de demander par la parole et dans sa langue, pour obtenir une réponse, que dis-je, une conversation de réponses sur n'importe quel sujet ou presque...


Les conséquences d'un tel bouleversement sont difficilement prévisibles, tant elles sont larges et soudaines... Mais une chose est sûre, un tel savoir enfin réparti et accessible à presque tous ne peut qu'être bénéfique, à condition qu'il ne soit pas biaisé : à Nous Tous, avec des majuscules volontaires, de rigoureusement y veiller, gouvernements compris...

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