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5G & 6G, les connectivités du futur.


Smart city chinoise vues de nuit. Les technologies 5 et 6G y jouent un rôle considérable.
Les villes "intelligentes" utiliseront massivement les technologies 5 et 6G. (Crédit Zetong Li  sur Unsplash )

Introduction


La connectivité mobile est au cœur de la révolution numérique qui, tous les jours un peu plus, transforme nos sociétés, mais aussi nos rapports aux autres, où qu’ils se trouvent.


Chaque nouvelle génération de réseaux a étendu les limites de la vitesse, de la latence et de la capacité, ouvrant la voie à des innovations encore inimaginables il y a quelques décennies.


Cet article relate l’histoire de la connectivité mobile depuis ses débuts, explore les atouts de la 5G, qui n’en est qu’à ses premières déclinaisons, plonge dans l’avenir avec la 6G, et envisage le futur de la connectivité dans un monde où tout ou presque sera connecté.


Un peu d’histoire ?


1G


L’évolution des réseaux mobiles publics débute dans les années 1980 avec la première génération dite « 1G », et sa téléphonie mobile analogique.


Cette première itération permettait la communication vocale de base, mais avec une qualité moyenne et très peu de fonctionnalités, comme un répondeur limité à 30 secondes de message, et un journal d’appels sur un écran LCD monochrome.


Pourtant, dans ces années-là, cela tenait du prodige et les terminaux analogiques « mobiles » frôlaient les 8 kg, batterie comprise, et entraient tout juste dans un attaché-case !


En plus, ces appareils étaient très onéreux (les premiers NATEL A vendus en Suisse frôlaient les 10.000 CHF !) et leurs (rares) utilisateurs étaient regardés avec envie.


2G


Puis, dans les années 1990, vint la 2G avec l’avènement du GSM ( Global System for Mobile Communication) qui numérisa les communications, et apporta une sécurité accrue avec un cryptage disponible, et la possibilité d’envoyer des SMS, un atout majeur sur un marché où les communications vocales étaient encore loin des forfaits à bas prix actuels.


La 2G posa ainsi les bases d’une communication plus fiable, entièrement numérique, et démocratisa la connectivité mobile moderne, même si la couverture était encore parcellaire en priorisant les villes et les grands axes routiers.


3G


Dix ans plus tard, à l’aube des années 2000, la 3 G introduisit la transmission de données à « haut débit », facilitant l’accès à Internet en mobilité et l’émergence des premiers smartphones, Nokia, Blackberry et bientôt le célèbre iPhone.


Ce fut elle qui permit l’essor des premières messageries audio, puis vidéo, comme Skype, notamment, qui révolutionna les appels longues distances avec la gratuité.


4G


La 4G, arrivée dans les années 2010, a permis des connexions toujours plus rapides et stables, ouvrant la porte aux services de streaming, aux vidéoconférences, et à une multitude d’applications nécessitant une bande passante importante, comme le jeu en ligne.


Ces étapes successives, en enchaînement relativement rapide, environ dix ans entre chaque norme, témoignent d’une course technologique et d’un désir constant d’améliorer la qualité de la communication, trame essentielle de nos sociétés actuelles.


5G : la révolution ?


Lancée en 2020, la 5G est bien plus qu’une simple évolution en termes de vitesse de transmission de données : à terme, elle promet des débits pouvant atteindre plusieurs gigabits par seconde, une latence réduite à une poignée de millisecondes et une capacité de connecter simultanément un très grand nombre d’appareils.


Ces prodiges reposent sur l’utilisation de nouvelles bandes de fréquences, y compris les ondes millimétriques, et sur des avancées significatives en matière d’architecture de réseau, d’antennes intelligentes, et de traitements avancés du signal, notamment.


Applications de la 5G


Dans les villes équipées, elle permet une gestion optimale des infrastructures (circulation, éclairage public, sécurité) mais aussi d’une foultitude de capteurs divers (fréquentation des lieux, températures, occupation des places de parc) pour n’en citer que quelques-uns.


Dans le domaine de la santé, grâce à une réactivité hors du commun, elle facilite la télémédecine et la chirurgie à distance, même à l’autre bout du monde.


Les objets connectés, allant des robots industriels à la domotique, en passant par les smartphones et les véhicules autonomes, bénéficient d’une connectivité fiable en temps réel, ouvrant la voie à

l’internet des objets (IoT), une autre révolution dont nous reparlerons dans un article dédié.


La 5G joue ainsi un rôle déterminant dans la transformation numérique des entreprises et la vie quotidienne des citoyens, et ce d’une façon quasi transparente, notamment par le biais des smartphones, qui ne nous quittent plus.


Controverses


Lancée en pleine pandémie de COVID 19, la 5 G connut des débuts difficiles.


Dans les milieux complotistes, mais aussi chez certains ayatollahs écologistes, la technologie de la 5G fut accusée des pires maux, au point qu’à son lancement, certains pays, dont la Suisse, décrétèrent un moratoire sur son application à grande échelle, par principe de précaution.


Depuis, afin de lever le doute, de nombreuses études furent menées avec le plus grand sérieux, y compris en Suisse : ( https://www.newsd.admin.ch/newsd/message/attachments/71991.pdf )


Études qui conclurent toutes à l’innocuité des ondes électromagnétiques de la 5G à l’intérieur des normes européennes et suisses actuelles, qui sont parmi les plus sévères au monde.


La 6G : prémices d’un futur connecté ?


Si la 5G est toujours en pleine phase de déploiement à travers le globe, le développement expérimental de la 6G bat son plein, avec une commercialisation envisagée autour de 2030.


Et là, les ambitions vont bien au-delà d’une simple amélioration de la vitesse : les experts annoncent un réseau qui offrira des débits ultra-élevés, une latence quasi nulle et une connectivité encore plus large, notamment grâce à l’exploitation de fréquences dans la gamme des térahertz.


Et après ?


La 6G pourrait ouvrir la voie à des applications novatrices. telles que :


• Les systèmes de communication pour les véhicules autonomes : un maillage de connectivité ultra-fiable qui permettra des échanges de données en temps réel pour la sécurité routière, notamment entre les véhicules eux-mêmes.


• Les hologrammes : des réunions ou événements en réalité augmentée avec des images 3D réalistes qui pourraient transformer la communication à distance.


• L’intégration poussée de l’Intelligence artificielle : avec des réseaux capables d’auto-optimisation en temps réel pour offrir des performances sur mesure et une maintenance prédictive, notamment grâce à la robotique.


• Les smart City de nouvelle génération : des réseaux interconnectés de capteurs et d'appareils intelligents assureront une gestion largement automatisée des infrastructures urbaines.


Les travaux sur la 6G posent également des défis techniques importants, comme la gestion de la propagation des ondes térahertz, la miniaturisation des technologies de traitement et l’optimisation de la consommation énergétique.


Sans parler, bien sûr, d’une éventuelle campagne de dénigrement et d’oppositions en tout genre qui pourrait retarder sa mise en service effectif…


Vers un monde hyperconnecté


Le futur de la connectivité ne se limitera donc pas à une progression linéaire de la 5G vers la 6G ; il sera caractérisé par la convergence de technologies qui s’augmenteront mutuellement :


• Les réseaux satellitaires (comme Starlink, OneWeb, Iris2, ou encore Ligthspeed) se chargeront d’épauler les infrastructures terrestres pour offrir une couverture globale, même dans les zones isolées, ce qui éliminera presque totalement les fameuses « zones blanches » de la planète.


• Les connexions Wi-Fi de nouvelle génération et autres standards, comme les Wi-Fi 6 et 7 apporteront des solutions complémentaires pour les environnements domestiques et d’entreprise, en apportant une plus grande fiabilité.


• La fusion entre l’Internet des objets, robots compris, l’intelligence artificielle et la réalité augmentée, conduira à des écosystèmes intelligents où les données et les communications se reformuleront, de manière indépendante, pour répondre en temps réel aux besoins des utilisateurs.


Enjeux


L’expansion rapide de la connectivité, son importance sans cesse grandissante, soulève des questions essentielles : la sécurité des réseaux face à la multiplication des points d’accès et des objets connectés, mais aussi aux conséquences d’une éventuelle prise de contrôle malveillante.


La gestion de la consommation énergétique et la réduction de l’empreinte carbone des infrastructures numériques sont également des défis majeurs pour l’avenir.


Enfin, l’équité d’accès aux technologies de pointe reste une préoccupation : il est crucial d’envisager des stratégies pour éviter une fracture numérique accrue entre les zones urbaines et rurales, ou entre les pays développés et en développement.


Conclusion


L’histoire de la connectivité mobile est, comme celle de l’humanité, une aventure en constante évolution, marquée par des innovations successives qui ont changé notre manière de communiquer et d’interagir les uns avec les autres.


La 5G se positionne aujourd’hui comme le catalyseur de transformations profondes, initiées par la numérisation, tandis que la recherche sur la prochaine 6G ouvre des perspectives fascinantes pour un futur hyperconnecté, aux applications encore à inventer…

Pourtant, le chemin vers cette nouvelle ère technologique semble parsemé d’embuches : qu’il s’agisse de garantir la sécurité, l’efficacité énergétique ou de rendre ces technologies accessibles à tous, sans oublier de conserver une vie privée, il s’agira d’adopter la plus grande vigilance sans diaboliser pour autant…


Dans ce contexte, l’évolution de la connectivité est bien plus qu’une simple amélioration technique: elle redéfinit le tissu même de notre société et ouvre la voie à des innovations qui transformeront notre quotidien, et celui de nos entreprises, pour les décennies à venir…

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