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IA : comment bien l'utiliser ?

Dernière mise à jour : 5 oct.

Une IA mimant l'organistation du cerveau humain dans les réseaux de neurones artificiels.
L'IA, un ensemble d'algorithmes et une organisation qui mime le cerveau humain.

Introduction


IA, qui ne connait pas encore la signification de ces initiales, largement galvaudées un peu partout ?


Probablement très peu de personnes, surtout dans le monde professionnel.


Et pourtant !


Comme avec toutes les avancées, surtout techniques, il y a ceux qui sont enthousiastes, et les autres :


Ces derniers n’utilisent pas ou peu l’IA, réfractaires par habitude, ou inquiets de perdre leur poste, ils résisteront le plus longtemps possible, sans se douter que cette attitude les rendra, à terme, moins performants et, paradoxalement, pourrait les rapprocher de la sortie…


Car performances, c’est le mot clef !


L'augmentation


Un humain qui utilise l’IA est plus performant dans son travail ; c’est un fait, et ce quels que soit son poste, ses compétences et ses capacités.


Pourquoi ?


Parce qu’il s’agit d’une grande part du savoir du monde à portée d’un clic, voire d’une simple interrogation vocale, et cela dans toutes les langues ou presque.


Certains rétorqueront que ce n’est pas vraiment tout le savoir du monde, et qu’il peut être orienté,

certes.


Mais c’est une très grande partie du savoir scientifique, technique, informatif, pratique et social, infiniment plus que tout ce qu’un humain, ou des milliers d’humains, pourraient expérimenter dans l’ensemble de leurs vies.


Et ce savoir peut être mis en forme à la demande, et de n’importe quelle manière ou presque. Les requêtes peuvent être répétées, affinées, modifiées, traduites, jusqu’à obtention d’un résultat convaincant en quelques minutes.


Pour nous, la cause est entendue, on est plus performant, plus complet, plus détaillé, avec les informations servies et mises en forme par l’IA, sans même parler de gain de temps.


Notez bien que j’ai parlé d’informations, et non pas d’intelligence, parce que ce dernier mot reste, sans doute pour longtemps encore, l’apanage des humains, du moins dans ce contexte, puisque les animaux ne s’intéressent guère aux algorithmes !


Alors l’AI n’est pas vraiment intelligente, ni même vraiment artificielle, puisque tout son contenu est, à la base, pensé, créé, réalisé par des humains.


Pénalisée par cette appellation marketing, ronflante et trompeuse, qui brouille les cartes, l’intelligence artificielle, cette base de données relationnelle mondiale, interactive, capable de générer n’importe quels contenus en n’importe quelle langue, est quand même plus savante que vous et moi, et que tous les autres vous et moi de la planète, c’est un autre fait !


Pourtant, elle ne vous remplacera pas, du moins pas si vous pensez, si vous jugez, si vous essayez de comprendre une situation donnée, avec votre instinct, votre expérience et votre sensibilité, et que cela compte dans votre travail.


Parce que, pour prodigieuses qu’elles soient, les IA sont maladroites, insensibles, parfois erratiques et, surtout, elles sont incapables de saisir un contexte, puisqu’elles déduisent par probabilités statistiques sans comprendre les réponses qu’elles donnent… même si elles sont exactes, ou du moins exploitables dans la grande majorité des cas !


Quelle fiabilité ?


Toutefois, à la question : « quel est le taux d'exactitude moyen des réponses d'une IA en 2025 ? » posée directement dans le moteur de recherche de Google, Gemini, pourtant prompt à répondre aux questions techniques, reste coi.


A la place, les résultats habituels des nombreux sites qui en parlent, mais aucun ne donne ce fameux taux… et pour cause, il est fluctuant, donc extrêmement difficile à établir !


Si je pose la même question à ChatGPT 5, lui donne un chiffre : les IA génératives répondent exactement à 80, voire 90 % des requêtes, si le contexte est technique ou bien défini.


Dans les tâches plus ouvertes ou créatives, il avance un taux de réussite de 70 à 80 %, et il n’y que dans la médecine, ou le diagnostic médical précis, que les taux s’établissent aux environs de 90 %...


Et comme notre expérience nous amène à peu près aux mêmes chiffres, la cause est entendue : les informations données par l’IA doivent être vérifiées, et approuvées par des experts du savoir en question.


En fort résumé, partout où la pensée humaine est nécessaire, partout où elle doit comparer, choisir, prendre des décisions importantes, elle ne se sera pas remplacée par l’IA…


Mais elle sera plus performante avec !


Alors, comment l’utiliser correctement ?


Ce qui va suivre n’est que les grandes lignes de l’état de l’art actuel, sans cesse en mouvement, et rien n’indique que toutes ces limites perdureront.


Pourtant, on peut dégager quelques fondamentaux :


Le prompt


Derrière cette appellation se cache la façon de formuler une demande : soyez le plus précis possible, et n’hésitez pas à reformuler, car c’est l’étape fondatrice qui va nécessairement conditionner la suite, donc la ou les réponses de l’IA.


Pour de meilleurs résultats, il faut être actif dans la recherche d’une réponse, et collaborer avec l’IA, car la passivité devant ce nouvel outil l’empêchera de donner toute sa puissance, et risque, à terme, de vous coûter quelques neurones, le tribu naturel de la paresse.


Le type de l’IA


N’hésitez pas à consulter plusieurs IA pour comparer leur réponse, voire à consulter des IA spécialisées dans certains domaines, comme la physique, le droit ou la médecine.


Particulièrement nourries et entraînées sur les sujets en question, ces IA font moins d'erreurs que leurs cousines généralistes, se révèlent de précieux assistants, mais sont très rarement gratuites.


Le degré de confiance


Cela dépend énormément des demandes : il est très élevé dans une traduction (c’est même bluffant !) raisonnablement élevé dans une recherche sur un sujet classique, moyen à faible quand il s’agit d’un jugement moral, puisque l’IA fera une moyenne des comportements les plus courants de son corpus, et que ce corpus peut être influencé.


En résumé, pour faire confiance aux réponses d’une IA, il faut déjà être initié à ses limites et, de préférence, être connaisseur du sujet concerné, car les réponses d’une IA doivent toujours être adaptées au contexte.


Les hallucinations


Parfois, les IA hallucinent !


Sous cette appellation, entièrement voulue par le marketing des grands groupes pour humaniser le produit, se cache juste un bug, une vulgaire erreur de programmation qui conduit à une réponse complètement fausse, à des lieues de toute cohérence ; c’est rare, et souvent comique !


Et plus encore quand l’IA, qui n’a bien sûr pas le sens du ridicule, refuse de reconnaitre son erreur, même en lui prouvant les faits...


Les biais


C’est peut-être la partie la plus sensible des IA, car, comme elles ne réfléchissent pas, elles en sont réduites à puiser dans un corpus colossal qui peut être influencé par la seule absence d’un terme, ou d’un type de raisonnement, ou, à l’inverse, sa surreprésentation.


Et comme ce sont des humains, le plus souvent au sein d’entreprises, qui décident ce qui doit être incorporé dans les LLM, et la façon dont l’IA traitera ces données, il n’est pas surprenant que leurs préjugés, croyances, tendances, et autres convictions soient aussi présents dans les IA qui les apprendront et les répercuteront comme des vérités…


Ainsi, les biais algorithmiques les plus connus sont :


Les biais de sélection : lorsqu’une IA est entrainée avec un corpus de données incomplètes, ou insuffisamment représentatives.


Les biais de représentation : la représentation erronée des groupes ethniques dans les données est courante.


Les biais de stéréotypes : par exemple, l’IA affirme que tel métier est genré, parce que cela a toujours été le cas, statistiquement parlant.


Les biais de confirmation : l’IA cherchera à renforcer les croyances et les convictions de ses créateurs, au lieu de les remettre scientifiquement en question.


Bien sûr, il y en a beaucoup d’autres, autant que ceux qui faussent le raisonnement des humains, puisque l’IA ne compose qu’avec leur savoir.


Conclusion


Malgré ces quelques inconvénients, les intelligences artificielles, pour mal nommées qu’elles soient, représentent des outils prodigieux qui peuvent augmenter l’humain, ou du moins sa pensée, à condition, bien sûr, d’apprendre à les utiliser et, surtout, à ne pas rester passif devant eux.


C’est peut-être cela, le plus important ; intégrer les IA dans une nouvelle forme de pensée, de raisonnement, et ne pas gober indistinctement leurs réponses comme une finalité…


Pourtant, suite logique des conteurs d’histoires des civilisations orales, de l’écriture, d’internet, et de toutes ces étapes qui démultiplièrent l’accès au savoir, nul doute que l’IA fera de même, mais plus rapidement et de façon quasi exhaustive.


Pour quels résultats ?


Comme toujours avec les nouveaux outils, pour prodigieux qu’ils soient, c’est l’attitude de l’humain qui en décidera !

1 commentaire


jopittet
13 oct.

Merci de nous avoir transmis ces documents: ils sont écrits par un pro qui sait vulgariser le contenu de ses propos dans la langue française maniée avec dextérité, dans les moindres qualificatifs comme dans les verbes très nuancés ! 👍

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